André Franck Ahoyo, expert en droits humains et en coopération internationale, se prononce sur la problématique de l’état civil en Afrique

André Franck Ahoyo, expert en droits humains et en coopération internationale, se prononce sur la problématique de l’état civil en Afrique

André Franck Ahoyo ( à droite), expet en droit civil en Afrique


André Franck Ahoyo, Consultant international et Délégué général du Fonds Urgence Identité Afrique (abrité par la Fondation Roi Baudouin), figure incontournable dans les domaines et des droits humains en Afrique, explique dans cet entretien exclusif, son rôle dans la promotion de l'enregistrement des naissances en Afrique, un des enjeux pour le développement du Continent. 

Vous avez un parcours riche entre le consulting, l'enseignement et la gestion d'initiatives en faveur de l'état civil. Comment ces différentes facettes influencent-elles votre vision de l'Afrique, tant sur le plan social qu'économique ? 

C'est une question très pertinente ! Mon parcours varié dans le consulting, l'enseignement supérieur et la gestion d'initiatives en faveur de l'état civil m'a permis d'acquérir une perspective holistique sur les défis et les opportunités en Afrique. Sur le plan social, je crois fermement que l'éducation est un levier essentiel pour le bien-être des individus et des communautés. En travaillant sur des initiatives liées à l'état civil, j'ai également constaté à quel point la reconnaissance des droits et l'accès à des services essentiels de base sont cruciaux. Ils permettent à ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de choisir leur propre destin de contribuer activement au projet collectif d'une nation.

Sur le plan économique, le consulting m'a donné l'opportunité d'analyser les dynamiques de marché et les stratégies de développement. J'ai observé comment des approches innovantes peuvent stimuler la croissance et créer des opportunités d'emploi. Cela m'a amené à penser que l'Afrique possède un potentiel immense, mais qu'il est primordial de mettre en place des politiques publiques inclusives, qui tiennent compte des réalités locales.

En résumé, ces différentes facettes de mon parcours m'ont appris que le bien-être en Afrique dépend d'une approche intégrée, qui valorise l'éducation, les libertés fondamentales, les droits humains, ainsi que le développement durable.

Avec toutes ces responsabilités, comment gérez-vous votre propre équilibre mental ? 

Pour gérer mon propre équilibre mental, il est essentiel que je prenne du temps pour moi-même et pour ma famille, même au milieu de mes nombreuses responsabilités. Je fais de la gestion du temps une priorité en m'accordant des moments de pause pour me ressourcer, que ce soit par le sport (exercice physique), la lecture ou simplement en passant du temps avec ma famille et mes proches. J'apprends aussi à fixer des limites et à dire non quand c'est nécessaire, car il est important de protéger son énergie pour éviter l'épuisement. De plus, j'intègre des pratiques de pleine conscience qui m'aident à réduire le stress et à améliorer ma concentration.

Quels conseils donneriez-vous aux leaders africains pour concilier leur carrière exigeante avec le bien-être personnel ?  

En adoptant ces pratiques, les leaders peuvent mieux gérer leurs responsabilités tout en préservant leur bien-être personnel. Trouver cet équilibre est délicat, mais essentiel pour avoir une carrière durable et épanouissante.

L'Afrique et les enjeux liés à l'identité juridique

En tant que Délégué général du Fonds Urgence Identité Afrique, quelles sont les missions principales de ce fonds et comment pensez-vous que l'enregistrement des naissances et une identité juridique peuvent transformer l'avenir du continent africain ?

Le Fonds Urgence Identité Afrique s'est assigné quatre objectifs principaux. A savoir, promouvoir l'enregistrement des naissances auprès des États et des collectivités territoriales en Afrique, rendre la démarche incitative, joyeuse et source de récompense, et créer de l'émulation autour de l'idée de faire de son enfant un citoyen à part entière, prendre en charge ou participer au financement d'initiatives et d'actions locales et enfin créer une plateforme pour donner une visibilité à l'ensemble des acteurs et actions.

Notre vision consiste à créer une culture de l'enregistrement des naissances partagée par toutes les parties prenantes, des parents à l'État. L'impact de l'enregistrement des naissances et de l'octroi d'une identité juridique pour tous peut transformer la vie des individus et des communautés de plusieurs manières. Notamment un accès aux droits. En effet une identité légale permet aux personnes de revendiquer leurs droits, d'accéder à des services publics et de participer pleinement à la vie sociale et économique de leur État. L'impact de l'enregistrenment réduit aussi la pauvreté. En facilitant l'accès à l'éducation et à l'emploi, une identité légale peut contribuer à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des personnes concernées. Il permet un renforcement de la gouvernance. Des systèmes d'enregistrement des faits d'état civil et de statistiques vitales (CRVS) fiables et permanents aident à renforcer la gouvernance en permettant une meilleure planification et allocation des ressources par les gouvernements. Autre avantage, il crée une cohésion sociale plus forte. L'enregistrement des naissances et l'identité juridique favorisent un sentiment d'appartenance et de citoyenneté. Ce qui peut renforcer l'inclusion et la cohésion au sein des territoires.

L'accès à un état civil fiable et permanent reste un problème majeur dans plusieurs pays africains. Quels sont, selon vous, les plus grands obstacles à l'enregistrement des naissances et quelles solutions proposez-vous pour améliorer cette situation ?

L'état civil est effectivement un enjeu crucial pour garantir les droits des individus et leur accès aux services essentiels. Parmi les plus grands obstacles à l'enregistrement des naissances dans plusieurs pays africains, on peut citer le manque d'infrastructures d'état civil. Dans de nombreuses régions, les bureaux d'état civil sont éloignés ou inexistants. Quand ils existent, ils peuvent être sous-équipés ou tenus par du personnel peu qualifié. L'ignorance des parents et l'analphabétisme constituent également des obstacles. Beaucoup de parents ne sont pas conscients de l'importance de l'enregistrement des naissances, et certains ne comprennent tout simplement pas la démarche à suivre. A cela, il faut ajouter les coûts associés. Dans certains pays, des frais peuvent être exigés pour obtenir un acte de naissance, ce qui peut dissuader les familles à faibles revenus, d'autant plus qu'elles doivent parfois intégrer des coûts de transport pour se rendre aux bureaux de l'état civil.

Que dire du délai de déclaration !  Certains parents s'y prennent très tard pour effectuer les formalités d'enregistrement de naissance. Ce qui peut mettre les enfants hors délai et alourdir le processus de déclaration, engendrant des coûts supplémentaires. L'instabilité politique et conflits font partie des obstaclesDans les zones touchées par des conflits, les systèmes d'enregistrement peuvent être perturbés ou inexistants.

Comment améliorer cette situation ?

Pour améliorer cette situation, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Il faut renforcer les infrastructures d'état civil en établissant des bureaux d'état civil dans des zones rurales et éloignées afin de faciliter l'accès. Il faut organiser des campagnes de sensibilisation en utilisant à bon escient les leaders communautaires (chefs religieux, chefs de village, matrones, enseignants de la maternelle, etc.) et les formations sanitaires pour informer les parents sur l'importance de l'enregistrement des naissances à travers des programmes éducatifs et des médias locaux. Il faut simplifier les procédures en rendant le processus d'enregistrement plus accessible en réduisant les formalités administratives pour les enfants hors délai et en supprimant les frais de délivrance de l'acte de naissance.Enfin, l'utilisation de la technologie peut améliorer la situation. Il faut mettre en place des systèmes d'enregistrement numériques qui permettent aux parents de déclarer les naissances en ligne ou via des applications mobiles.

Les jeunes, l'innovation et la transformation sociale

En tant qu’enseignant et mentor, vous avez eu l’occasion de côtoyer la jeunesse africaine. Quelles sont, selon vous, les qualités qui distinguent les jeunes talents africains et comment peuvent-ils contribuer à relever les défis liés à l’enregistrement des naissances et à l'identité juridique ?

Les jeunes talents africains se distinguent par plusieurs qualités remarquables. Tout d'abord, leur résilience est souvent mise en avant. Ils font face à des défis socio-économiques et politiques, mais continuent de faire preuve de détermination et d'innovation. De plus, leur créativité est un atout majeur, que ce soit dans les arts, la technologie ou l'entrepreneuriat. Ils sont également très connectés, utilisant les outils numériques pour s'informer, s'organiser et partager leurs idées.

Grâce à leur familiarité avec les technologies, ils peuvent développer des solutions numériques pour faciliter l'enregistrement des naissances, rendant le processus plus accessible et transparent. En tant que leaders d'opinion et influenceurs, ils peuvent sensibiliser leurs communautés à l'importance de l'enregistrement des naissances et de l'identité légale.

Enfin, leur engagement dans des initiatives communautaires peut également contribuer à renforcer les systèmes d'enregistrement existants, en collaborant avec les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé pour améliorer l'accès et l'efficacité des services d'état civil. En somme, les jeunes talents africains ont un potentiel immense pour transformer ces défis en opportunités.

Dans quelle mesure les technologies numériques peuvent-elles jouer un rôle crucial dans l'amélioration des systèmes d'état civil en Afrique ? Avez-vous des exemples de projets innovants en cours dans ce domaine ?

Les technologies numériques peuvent jouer un rôle fondamental dans l'amélioration des systèmes d'état civil en Afrique en rendant ces systèmes plus accessibles, transparents et efficaces. Voici quelques aspects clés de leur impact. Je citerai le gain de temps et d'efficacitéLes technologies numériques permettent de simplifier l'enregistrement des faits d'état civil (naissances, mariages, décès) en offrant des plateformes en ligne où les citoyens peuvent soumettre leurs demandes. Cela réduit les déplacements et les délais d'enregistrement, surtout dans les zones rurales. Il y a la sécurisation des données. Les systèmes numériques peuvent offrir une meilleure protection des données à caractère personnel grâce à des bases de données sécurisées, réduisant ainsi les risques de falsification ou de perte de documents. Ensuite l'interopérabilité des bases de données. Les technologies numériques facilitent l'interconnexion entre différents services gouvernementaux, permettant un échange d'informations plus fluide et une meilleure coordination entre les agences. Il y a aussi la transparence et lutte contre la corruption. En rendant les processus d'enregistrement plus transparents, les technologies numériques peuvent aider à réduire la corruption et à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Il y a des exemples de projets innovants qui existent. L'e-Civil en Côte d'Ivoire est un projet qui vise à numériser l'état civil en permettant aux citoyens d'accéder à leurs documents d'état civil en ligne. Cela inclut l'enregistrement des naissances et la délivrance de certificats.ICivil Africa au Burkina Faso est une solution technologique simple et inédite développé par une start-up visant à construire un registre numérique centralisé d'état civil, accessible via une application mobile. Kadodo au Togo est aussi une application mise en place pour améliorer le système d'état civil. Rapid Pro au Bénin soutenu par l'UNICEF, est une plateforme qui permet de simplifier la déclaration de naissance, la collecte de données statistiques et d'améliorer la communication entre les acteure. Au Kenya, Digital ID est un projet qui vise à créer une identité numérique pour chaque citoyen, incluant des informations d'état civil. Cela permet non seulement d'améliorer l'enregistrement, mais aussi d'accéder à d'autres services gouvernementaux.

Enseignement et transmission des savoirs

En tant que chargé d'enseignement, comment percevez-vous l'évolution de l'enseignement en Afrique, notamment sur les questions des droits civils, politiques et de l'identité juridique et quels sont, selon vous, les freins et les leviers pour améliorer la qualité de cette éducation dans les pays africains ?   

L'évolution de l'enseignement en Afrique est un sujet passionnant et complexe. Au fil des années, nous avons observé une prise de conscience croissante de l'importance des droits humains et de l'identité juridique, notamment depuis l'adoption des Objectifs de Développement Durable en 2015. Cela se traduit par des programmes éducatifs qui intègrent ces thématiques. La sensibilisation aux droits humains permet aux jeunes de mieux comprendre leurs droits et responsabilités, ce qui est essentiel pour construire des sociétés plus justes et équitables.

Cependant, plusieurs freins subsistent. Parmi eux, on peut citer le manque de ressources financières et matérielles, l'insuffisance de formation des enseignants, ainsi que des programmes éducatifs parfois inadaptés aux réalités locales. De plus, dans certaines régions, des facteurs culturels et politiques peuvent freiner l'acceptation de ces nouvelles approches éducatives.

Pour améliorer la qualité de l'éducation, plusieurs leviers peuvent être actionnés. Tout d'abord, il est crucial d'investir dans la formation continue des enseignants afin qu'ils soient mieux équipés pour aborder ces sujets. Ensuite, il serait bénéfique de développer des partenariats entre les gouvernements, les ONG et les communautés locales pour créer des programmes éducatifs qui répondent aux besoins spécifiques des élèves dans chaque territoire. Enfin, promouvoir l'utilisation des technologies numériques peut également jouer un rôle clé dans l'accès à l'information et à l'éducation.

Comment l'éducation peut-elle contribuer à améliorer les taux d'enregistrement des naissances ? Quels rôles les établissements scolaires et les enseignants peuvent-ils jouer dans cette mission ?

Le niveau d'éducation des familles joue un rôle crucial dans l'amélioration des taux d'enregistrement des naissances, car il sensibilise les familles à l'importance de cet acte administratif. En informant les parents sur les droits de l'enfant et les avantages d'un enregistrement officiel, l'éducation peut réduire les obstacles à l'enregistrement. Les établissements scolaires et les enseignants peuvent contribuer de plusieurs manières. L'on peut organiser des campagnes d'information pour expliquer aux parents, et surtout aux enfants, l'importance de l'enregistrement des naissances et les démarches à suivre. Cela peut inclure la production d'art visuel (sketches, films, pièces de théâtre, peintures...) ou écrit (romans, bandes dessinées...).Ils peuvent participer à la formation des enseignants sur les enjeux liés à l'enregistrement des naissances. Ils peuvent mieux informer et soutenir les familles dans leur communauté en inititant des partenariats avec les autorités locales pour faciliter l'accès aux services d'enregistrement, par exemple en organisant des journées d'enregistrement dans les écoles.Ils peuvent aussi organiser des apprentissages sur les droits de l'enfant et l'importance de l'enregistrement des naissances dans le programme scolaire, afin de sensibiliser les élèves dès leur jeune âge et de les inciter à en parler avec leurs familles.

Leadership africain et stratégie globale

Quel type de leadership est, selon vous, nécessaire pour guider l’Afrique vers un avenir prospère et durable, en tenant compte des enjeux d’état civil et d’identité légale ? 

Pour guider l’Afrique vers un avenir prospère et durable, un leadership inclusif et visionnaire est essentiel. Ce type de leadership doit être capable de rassembler les différentes communautés, en tenant compte des enjeux d’état civil et d’identité juridique, tout en promouvant la justice sociale et l’égalité. Les leaders doivent également être ouverts au dialogue et à la collaboration, favorisant ainsi une approche participative qui implique les citoyens dans les processus décisionnels.

En ce qui concerne les leaders africains actuels qui inspirent, je pense à des figures comme Ellen Johnson Sirleaf, l'ancienne présidente du Libéria, qui a été un symbole de résilience et de paix. Son engagement en faveur des droits des femmes et de la démocratie est un exemple à suivre. De même, des leaders d'opinion comme Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix et militant des droits de l'Homme, ou Hindou Oumarou Ibrahim, militante pour la défense de l’environnement et des droits des peuples autochtones, inspirent par leur détermination. Il est également important de mentionner Aliko Dangote et Tony Elumelu, deux figures de proue de l'entrepreneuriat africain.

Enfin, des jeunes leaders comme Vanessa Nakate, militante pour le climat en Ouganda, illustrent l'importance de la voix des nouvelles générations dans la lutte pour un avenir durable. Leur passion et leur détermination à aborder des questions cruciales comme le changement climatique et l'égalité sociale sont inspirantes et montrent que le changement est possible.

Comment voyez-vous les relations entre l'Afrique et le reste du monde sur le plan des droits humains et de l’état civil et quels types de partenariats internationaux pourraient être bénéfiques pour renforcer les systèmes d'identification des personnes en Afrique ?  

Les relations entre l'Afrique et le reste du monde en matière de droits humains et d'état civil sont en constante évolution. D'une part, de nombreux pays africains ont réalisé des progrès significatifs dans la reconnaissance et la protection des droits humains. Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne l'accès à la justice, la discrimination et la protection des droits des minorités. D'autre part, la communauté internationale joue un rôle crucial en accompagnant les États, mais il est essentiel que ce soutien soit respectueux des contextes locaux et des réalités culturelles.

Pour renforcer les systèmes d'identification des personnes et l'enregistrement des faits d'état civil en Afrique, plusieurs types de partenariats internationaux pourraient être bénéfiques dans les domaines suivants. Il y a le numérique. Il faut collaborer avec des entreprises et des organisations internationales pour développer des systèmes d'enregistrement numériques, ce qui pourrait améliorer l'accès, la conservation et la sécurité des données à caractère personnel. Il pourrait avoir des partenariats pour la formation et renforcement des capacités. Ce qui consisterait à établir des programmes de formation pour les fonctionnaires et les agents de l'état civil afin d'améliorer leur compréhension des droits civils et des meilleures pratiques en matière d'enregistrement. Il y a la mobilisation des ressources. Il s'agira de mobiliser des fonds internationaux pour soutenir les initiatives locales visant à améliorer l'infrastructure de l'état civil, notamment dans les zones rurales ou marginalisées. Des partenariats sur les échanges de bonnes pratiques seront également utiles, Ce qui va faciliter des échanges entre pays africains et d'autres régions du monde pour partager des expériences et des stratégies efficaces d'enregistrement des faits d'état civil et d'identité numérique.

Ces partenariats peuvent contribuer à créer un environnement où les droits civils sont respectés et où chaque individu a accès à une identité légale, ce qui est fondamental pour la participation à la vie sociale, économique et politique.

Quel est le message clé que vous aimeriez adresser aux jeunes Africains qui aspirent à contribuer au développement de leur continent, notamment dans les domaines de l'état civil et des droits humains ?

 Le message clé que j'aimerais adresser aux jeunes Africains est le suivant : votre voix et votre engagement sont essentiels pour façonner l'avenir de notre continent. En vous impliquant dans la promotion des droits humains et de l'identité numérique, vous avez le pouvoir de défendre la justice, l'égalité et la dignité pour tous. N'oubliez pas que chaque action compte, qu'il s'agisse de sensibiliser votre communauté, de défendre les droits des plus vulnérables ou de participer activement aux processus décisionnels. Soyez audacieux, restez informés et unissez vos forces pour bâtir un avenir meilleur. Votre passion et votre détermination peuvent véritablement transformer la société et contribuer à un développement durable et inclusif en Afrique.   

 Si vous deviez résumer votre vision de l'avenir de l'Afrique en une phrase, quelle serait-elle ?  

Pour paraphraser le philosophe Gaston Bachelard, je dirai que l'avenir de l'Afrique n'est pas ce qui va arriver, mais dépend de ce que nous ferons.  

Pamela Annick N'Guessan

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