Espace CEDEAO : Devoir de vérité et de responsabilité de la communauté internationale face au 4ème mandat de trop au Togo

Vie Politique  Espace CEDEAO : Devoir de vérité et de responsabilité de la communauté internationale face au 4ème  mandat de trop au Togo

Dès sa nomination à la tête du gouvernement bis du Togo, le Premier ministre Ben Koffi Djagba, s'est immédiatement mis au travail. Première mission, faire campagne auprès de la communauté internationale et des partenaires au développement du Togo pour expliquer que le Président démocratiquement élu dans les urnes à l'élection présidentielle du 22 février 2020, se nomme Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo comme le démontre le présent document dont nous avons reçu copie que nous publions in extenso. 

Le 22 février de l’An de Grâce 2020, notre Togo bien aimé a ouvert le bal des élections présidentielles controversées en Afrique Subsaharienne. Aujourd’hui les Peuples africains sont debout ! Ils se révoltent au prix de nombreux martyrs pour exiger ICI & MAINTENANT le respect de la Souveraineté populaire.

Le contentieux électoral du 22 février 2020 au Togo est loin d'être clos même si, pour le moment, par un forcing inédit le pouvoir sortant s’est imposé de façon illégale et illégitime au Peuple togolais aidé dans cette forfaiture par les chefs de missions d’observation électorale de l’Union Africaine et de la CEDEAO qui ont délibérément piétiné les procédures élémentaires du code électoral, faisant ainsi preuve d’un fragrant parti pris aux relents de crime électoral.

La posture des missions électorales africaines éclaire ainsi celle du pouvoir qui avait rejeté l’offre d’observation électorale de l’ONG Américaine NDI et celle du Conseil épiscopal Justice et Paix (CEJP-TOGO).

La victoire du candidat de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO, est indiscutable et ne devrait pas souffrir de reconnaissance si tant le devoir de vérité et de responsabilité collectif a prévalu.

Elle était reconnue par la plupart des chapelles politiques et les Forces du consensus démocratique aux premières heures, avant que ne surviennent plus tard des dénégations qui ne peuvent aucunement altérer l’éclat de cette victoire authentique et plébiscitaire.

Faut-il relever qu'aucune force politique endogène, n’a reconnu la victoire apocryphe du Président sortant qui s’est contenté de l’autoproduction et de la diffusion des faux messages de félicitations des dirigeants européens sur fond de falsification de signatures dans une quête désespérée de légitimation internationale de son énième hold up électoral.

L’inexistence de tous les procès-verbaux opposée à la DMK est un alibi fallacieux qui ne saurait résister à l’épreuve des faits dans la mesure où les procès-verbaux  pour le scrutin du 22 février 2020 sont autocopiants.

Pour la manifestation de la vérité, il suffisait de considérer dès le lendemain du vote les souches de tous les carnets de procès-verbaux établis dans l’ensemble des bureaux de vote.

Faut-il rappeler que les ambassadeurs du Groupe des Cinq (USA, France, Allemagne, Union européenne, Nations Unies) ont exigé en vain la présentation des procès-verbaux du prétendu vainqueur, tout comme les États Unis d’Amérique qui ont exhorté vainement le Gouvernement à une publication des résultats bureau de vote par bureau de vote ; sans oublier la Conférence épiscopale du Togo (CET) qui appelait le 1er mars 2020 au rétablissement de la Vérité des Urnes, contestant ainsi l’étonnante et surprenante victoire officielle du Président sortant qui fut en réalité atomisé dans les urnes ? 

Délibérément le Président de la CENI s’est fourvoyé, violant ainsi le  serment d’impartialité qu’il a prêté à son entrée en fonction,  entraînant tous les autres commissaires de l’organe chargé de l’organisation des élections à l’exclusion de celui du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) dans la forfaiture.

Comment pour une élection de cette envergure peut-on publier pour la première fois dans l’histoire du Togo les résultats provisoires le 23 février 2020 soit en 24 heures sans une séance plénière de validation des résultats issus de la compilation de tous les procès-verbaux telle que l’exige la loi ? Tout le monde sait que la cartographie et les infrastructures du Togo  manifestement rendent  impossibles la compilation et la validation de tous les procès verbaux en une journée !

Comment expliquer que les résultats publiés par la CENI le 23 février 2020 ne soient validés que le 25 février 2020 contrairement aux dispositions du code électoral, alors que les tous les procès-verbaux fabriqués dans les officines continuaient de parvenir à la CENI jusqu’au 28 février 2020 soit 05 jours après la proclamation des résultats provisoires ?

Les interrogations soulevées sont édifiantes au-delà de tout le tintamarre médiatique organisé pour créer la confusion !

C’est le Peuple togolais qui a la souveraineté, et il ne se reconnaît nullement dans cette alchimie qui transforme un rejet massif du pouvoir sortant dans les urnes en un plébiscite qui soulève tant de questionnements après 53 ans d’une aventure familiale qui a causé tant de traumatismes individuels et collectifs au sein de la société togolaise.

Le pouvoir ayant pris conscience du traumatisme dans lequel ce énième holp up a plongé la population, a dans un premier temps tenté quelques initiatives d’apaisement avant de faire le choix du recours excessif à la force brutale au moyens des instruments de l’État pour clore à sa manière le contentieux électoral.

La première, celle de Mr ATCHA-DEDJI, Ministre des Transports du pouvoir illégitime auprès du Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO, vainqueur réel de la présidentielle, pour négocier la reconnaissance de la victoire apocryphe de Faure GNASSINGBE contre un poste de Premier Ministre avec des avantages et autres privilèges conséquents.

La deuxième initiative survient face à l’échec de la première, sous la conduite du Général Damehane YARK. Ce dernier par le biais de Me Martial AKAKPO, avocat  inscrit au barreau de Lomé proche du Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO, reprit la même proposition que le Ministre ATCHA-DEDJI, avec la promesse d’abandon des poursuites judiciaires manœuvrées.

La troisième et dernière tentative, et non la moindre est celle entreprise par le Chef de l’État sortant lui-même, qui dépêcha auprès de Monseigneur Nicodème BARRIGAH, l’ambassadeur de France au Togo, Marc de VIZI, et le Ministre Gilbert BAWARA  aux fins de saisine de la DMK par le biais du Patriarche de la Nation, Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO pour des négociations. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour des négociations :

1. La reconnaissance formelle de la Victoire de la DMK par le régime RPT/UNIIR

2. Accord RPT/UNIR-DMK de maintien au sommet de l’État de Faure GNASSINGBE

3. Nomination au poste de Premier Ministre avec pleins pouvoirs du Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO.

Cet appel à une discussion a suscité un débat sous l’autorité de Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO avec la participation des membres du Comité des Sages de la DMK où il a été accepté le principe de discussions bilatérales avec une contre-proposition d’ordre de jour stipulant un ensemble de garanties à accorder au Chef de l’État sortant afin de préserver la cohésion nationale dans le respect de la vérité des urnes et du choix souverain du Peuple togolais conformément au droit constitutionnel de vote.

Pour mémoire, l'’émissaire de Monseigneur Nicodème BARRIGAH auprès du Patriarche de la Nation, Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO était le Révérend Père Etienne qui a été rendu attentif que son mandant et lui seront tenus responsables s'il quelque chose advenait après désactivation du dispositif de sécurité mis en place par la DMK qui leur fait confiance pour la suite.

Contre toute attente la confirmation de la rencontre annoncée l’après-midi du 20 avril 2020 par Monseigneur BARRIGAH n’a pas suivi, le pouvoir de façon inélégante trahissant son engagement a opté pour la violence afin de museler définitivement le réel vainqueur des urnes.

C'est ainsi que ce 20 avril 2020, dès 21H GMT un commando de plusieurs centaines d'éléments des forces de l’ordre et de sécurité a fait le siège de la résidence du Président. A partir de 23H GMT, le commando commençait par investir les maisons voisines afin de pénétrer à l’intérieur de la résidence pour manifestement nuire aux résidents.

Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO fut obligé de lancer sur les réseaux sociaux et Tempo Africa TV un cri de détresse appelant au secours. Ce cri d’appel a été suivi de la démarche de Monseigneur Nicodème BARRIGAH de retrouver son aîné avant d'être stoppé dans la nuit profonde par la soldatesque en place dans le périmètre d’insécurité du Président.

Le 21 avril 2020 à 09H GMT, le monde entier fut témoin de la brutalité inouïe avec laquelle le Président démocratiquement élu du Togo, sa famille, ses collaborateurs ainsi que toute la maisonnée furent violentés.

Après 4 jours passés dans les locaux de la gendarmerie (SCRIC), SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO se verra notifier une inculpation et obtient une libération conditionnelle avec interdiction formelle d’évoquer dans ses prises de parole la revendication de sa victoire. Il lui est reproché d'avoir adressé pendant la campagne un message aux Forces de défense et de sécurité, un segment de l’électorat et  d'avoir reçu le drapeau national au cours d’un culte d’investiture, d'avoir nommé un Premier ministre notamment pour préserver la victoire du Peuple togolais et rendre possible l'Alternance tant attendue.

Le Coordinateur général de la Coordination nationale de la DMK (CNDMK), M. Fulbert ATTISSO ainsi que la porte-parole de la DMK, Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON, et l'Assistant particulier de Monseigneur KPODZRO, M. Marc MONDJI, connaîtront le même sort.

C'est ainsi que le pouvoir sortant a tenté de museler injustement la DMK afin de permettre au Président sortant de prêter serment pour un quatrième mandat de trop usurpé au forceps. Un parjure inacceptable !

Après les assassinats des officiers supérieurs des Forces armées togolaises (FAT) notamment le Colonel Toussaint MADJOULBA au détour de la prestation de serment de l'usurpateur Faure GNASSINGBE, et d’autres anonymes le véritable vainqueur du scrutin du 22 février 2020 est entré en clandestinité début juillet en raison de son assassinat planifié par les séides du  pouvoir RPT/UNIR dans le cadre de sa convocation du 10 juillet 2020 devant le Doyen des Juges d'instruction à Lomé. S'en est suivi un mandat d’arrêt international lancé contre lui.

Aujourd'hui plus que jamais la déclinaison des événements convoque des interrogations suite à la dernière sortie du 18 ocotobre 2020 de la Conférence des evêques du Togo (CET).

Faure Gnassingbé a-t-il prévenu Monseigneur Nicodème BARRIGAH dans son rôle de médiateur entre les deux parties prenantes de la crise post-électorale de son renoncement de la négociation? Dans tous les cas aucune nouvelle du médiateur désigné, qui en son âme et conscience sait comme, la plupart de ses collègues de l’épiscopat et la majorité des prêtres que le Peuple togolais par sa détermination résolue a réalisé de la plus belle manière l’Alternance par les urnes le 22 février 2020.  Si ce n'est plus tard l'aveu de Monseigneur Nicodème BARRIGAH au Professeur Fidèle NOUBOUKPO, membre du Conseil des Sages de la DMK,  qu’il a la conscience très chargé par rapport à la tournure des événements.

Faut il rappeler qu’en pleine réclamation de la Victoire de la DMK, un groupe d’évêques porteur d’un message prétendument du Nonce Apostolique de l'époque obtient un rendez-vous auprès du Patriarche de la Nation, Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO ; pour lui livrer un message du Pape François l’invitant à mettre fin à son engagement politique et  ne plus se mêler à la vie politique du Togo ? Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO a réclamé en vain copie de cette correspondance !

Le Gouvernement légitime du Togo tient à rappeler que la vérité des urnes est sacrée sous tous les cieux et que ni les armes, ni les violations massives des droits de l'Homme encore moins quelque propagande internationale ou complicité politique ne sauraient venir à bout de la détermination résolue de toutes les filles et tous les fils du Togo tout entier de voir se matérialiser l'Alternance politique cette année 2020 au Togo.

A l'instar de la Guinée et de la Côte d'Ivoire, le Togo mérite enfin l'attention particulière de la CEDEAO, de l'Union Africaine, de l’Union Européenne, les Nations Unies  et de toute la Communauté internationale afin que justice soit faite au Souverain Peuple togolais qui a massivement porté ses suffrages le 22 février 2020 sur le Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO, et que prenne fin ses persécutions et la tragédie à huit clos au Togo.

Ceux qui attendent que la Terre de nos Aïeux déjà suffisamment couverte d’une nappe sanguinolente s’abreuve à nouveau du sang de ses filles et de ses fils avant de prendre conscience du désastre humanitaire, des maltraitances du Peuple togolais cadenassé par l’appétit du pouvoir et un règne à vie avant toute réaction, porteront devant l’Histoire une lourde responsabilité.

Le Gouvernement légitime du Togo en appelle à la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation spécialement de la Jeunesse. Il invite les Forces de défense et de sécurité à honorer la République en se rangeant du côté de la légitimité qui donne force à la légalité en vue d'exiger par tous les moyens un transfert pacifique du pouvoir dans les meilleurs délais au Président démocratiquement élu, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO.

Le devoir de vérité et la responsabilité collective de chacun couronnera notre victoire : Togolais Debout : en Avant à la Victoire.

 

DIEU TOUT PUISSANT SAUVERA LE TOGO !

En avant, en avant , encore en avant toute !

                                                 Ben Koffi DJAGBA

                                                 Premier Ministre, Chef du Gouvernement

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