Biens mal acquis : Teodorin Nguema comparaîtra le 19 juin à Paris

Biens mal acquis : Teodorin Nguema comparaîtra le 19 juin à Paris

Le 19 juin prochain, s’ouvrira à Paris le procès contre Teodorin Nguema Obiang, le vice-président de Guinée équatoriale. Cet homme d’état est soupçonné de s’être enrichi au détriment de la population de son propre pays, accumulant en France un patrimoine personnel colossal avec de l’argent public détourné.

 

Un procès inédit dans l’affaire des biens mal acquis

Après avoir mené un train de vie somptuaire à Paris pendant de nombreuses années,Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale, sera enfin jugé à Paris pour blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment de détournement de fonds publics, blanchiment d’abus de confiance et de corruption. L’enquête a permis d’identifier 200 millions d’euros de biens acquis en France via de l’argent détourné.

Pour Transparency France, une victoire à ce procès serait un message fort envoyé aux dirigeants corrompus du monde entier qui jouissent, en toute impunité, de l’argent détourné.  Car il ne s’agit pas d’une situation isolée. On estime que chaque année, ce sont entre 20 et 40 milliards de dollars qui, au lieu de financer des infrastructures et des services publics de première nécessité sont placés à l’étranger où ils alimentent le train de vie dispendieux de dirigeants corrompus.

La restitution des avoirs aux populations victimes

Au-delà de ce procès, Transparency International souhaite porter à l’agenda politique la question de la restitution des avoirs.  Aujourd’hui, les lois françaises ne garantissent en rien que les avoirs confisqués puissent être restitués aux populations à qui ils appartiennent, et ainsi, contribuer au développement du pays d’origine. C’est pourquoi, au-delà de sa bataille judiciaire, Transparency International France appelle à  faire évoluer le cadre législatif français et trouver des solutions concrètes pour restituer cet argent aux populations spoliées.

Une plateforme spécialisée dans les actions en justice

Cette campagne de crowdfunding est lancée sur le site Wejustice.complateforme de financement participatif spécialisée dans les actions en justice menées devant les tribunaux en cas de contentieux collectifs ou solidaires aux rapports de force déséquilibrés. Julien ZANATTA, l’un des fondateurs du site WeJustice.com précise que « Les enjeux sont immenses. Cette campagne est aussi l’occasion pour les citoyens de lutter contre une forme d’impunité.»

Source : Transparency International France

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