Farida S. Bakhouche : "A Ouagadougou, la France est visée car elle est en première ligne au Sahel"

Farida S. Bakhouche :

Farida Schera Bakhouche Experte en géopolitique – IHEDN, Experte en sûreté-sécurité – INHESJ, Experte protection de l’entreprise – Spé IE

 


Experte en géopolitique, Sûreté-sécurité et Protection de l’entreprise, Mme Farida Schera Bakhouche nous avait accordé après les attentats  de Bamako, Ouagadougou et Grand Bassam une interview qui reste d'une parfaite actualité. Elle y faisait une analyse judicieuse de la situation à travers le cas du Mali et avait prévenu des risques de l’expansion du phénomène sur tout le continent. Au lendemain des attaques terroristes qui ont fait vendredi plus d'une trentaine de morts à Ouagadougou la capitale du Burkina Faso, nous republions aujourd'hui son analyse pertinente car la triste réalité lui donne cruellement raison.   

Propos recueillis par Clément Yao

A Ouagadougou au Burkina Faso, à Bamako au Mali comme à Grand Bassam en Côte d’Ivoire, les Occidentaux et notamment les Français semblent être la cible des terroristes. Pourquoi à votre avis ?

Mme Farida Bakhouche :

Dans la lutte contre le terrorisme dans le monde, la France fait partie des pays en première ligne. Elle s’est engagée militairement en Syrie puis en Irak à travers l’opération Chammal et en Afrique notamment dans la zone sahélo-saharienne à travers l’opération Barkhane. Dès lors, nous devenons une des cibles privilégiées des terroristes. C’est d’ailleurs pourquoi la France doit impérativement renforcer sa coopération militaire avec l’Afrique pour lutter efficacement contre Daesch. Apporter son aide à l’Afrique, c’est aussi protéger la communauté française de plus en plus nombreuse sur ce continent, et bien sûr, protéger les intérêts français. A chaque fois qu’un pays africain a été touché par les terroristes, la France ne ménage aucun effort pour lui témoigner sa solidarité et son soutien comme c’est le cas de la Côte d’Ivoire où s'étaient rendus, 48 heures seulement après l’attentat de Grand-Bassam, les ministres de l’époque, Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Jean-Marc Ayrault (Affaires Etrangères). La France a promis d’apporter son appui en matière de renseignement à la Côte d’Ivoire qui abrite une des importantes bases française en Afrique de l’Ouest, les Forces françaises de Côte d’Ivoire (FFCI). La France avait également annoncé dans la foulée l’envoi d’éléments du GIGN à Ouagadougou pour renforcer son dispositif sécuritaire au Burkina Faso, pays voisin de la Côte d’Ivoire. 

En juin 2015, la Coalition des Mouvements de l'Azawad (CMA) a signé un accord de paix avec les autorités maliennes. Pensez-vous que cet accord d'Alger peut mettre définitivement fin au djihadisme dans cette région de l’Afrique ?

Il convient tout d'abord de remettre les choses en perspective. L'arc des actuels problèmes sécuritaires (et sanitaires, ce qui est révélateur) recouvre la carte des États « faibles » : une large bande qui s'étend de la Somalie à l'Afrique de l'Ouest en couvrant tous les pays de la zone sahélienne et une partie de l'Afrique centrale. Ceux dont la puissance publique n'a pas été en mesure, au-delà même de l'absence de moyens militaires ou médicaux, d'organiser un minimum « d'ordre » pour freiner l'expansion des fléaux. Le manque d'Etat est le premier facteur déterminant dans l’extension rapide et brutale du djihadisme. Celui-ci a une réalité transnationale et «multiservices » (AQMI, Ansar Dine, Mujao, Boko Haram, Ansaru, Al Schebab, Ansar al-Charia, Al-Mourabitoune et le petit dernier … Daesh).

Si chaque organisation djihadiste a sa propre histoire et évolue dans un contexte local singulier, nous pouvons dégager quelques caractéristiques communes nous amenant à une amorce de réponse. Le rejet de la « modernité » occidentale et l’affirmation doctrinale d’un Islam rigoriste se lient au rattachement de l’Oumma comme légitimation du « djihad », s'opposant ainsi aux Etats-nations et aux particularités culturelles.

"Le djihadisme ne s’installe durablement que s’il y a mal gouvernance"

Les liens avec l’économie de la contrebande entretiennent un parasitage dans la résurrection d'une éthique de la finance et du commerce. Tous ces mouvements naviguent entre djihadisme radical et trafics en tout genre (narcotrafic, trafics de carburant ou cigarettes, etc.). AQMI, par exemple, a développé au Nord du Mali une véritable économie de la drogue et établit de solides réseaux informels locaux. D’où le surnom « Mister Marlboro » donné à Abdelkader Mokhtar Belmokhtar, ancien contrebandier de cigarettes, devenu leader d’AQMI et rallié à Daesh .

Ces espaces de « non-droit » permettent, dans la durée, l'organisation de réseaux mafieux sous couverture religieuse facilitée par la porosité des frontières. A la globalisation occidentale répond une mondialisation islamiste par l'apport de combattants  exogènes.

Malgré quelques « notables » locaux se désignant comme chefs de groupes, les djihadistes se recrutent pour l'essentiel dans le sous-prolétariat parmi les jeunes pauvres, marginalisés, désorientés et sans perspectives. Le djihadisme ne s’installe durablement que s’il y a « mal gouvernance », c'est à dire de flagrantes disparités entre le centre et les périphéries, une captation des pouvoirs et des richesses, le spectacle d’une généralisation de la corruption, un désintérêt de l’État vis-à-vis des attentes matérielles et symboliques des populations.

Ces avanies favorisent alors le développement de sentiments d’exclusion et d’humiliation au sein des populations qui peuvent être tentées par les sirènes démagogiques de la récupération islamiste. Ainsi un simple accord de paix (comme l'accord d'Alger) ne peut suffire. On ne peut se contenter de signer un document, il est absolument nécessaire de prendre en compte l’ensemble des conditions qui concourent à l’émergence et au développement des phénomènes de violence.

Après la reconstruction de l'Etat, il faudra rétablir la confiance entre les élites, les armées et leurs populations. C'est là un travail politique qui touche le renforcement de la coopération régionale et internationale en matière de sécurité comme la lutte contre la grande pauvreté, le respect des libertés publiques ou la meilleure gestion des rentes.

Le suivi et l’application de l'accord d'Alger sont des enjeux majeurs. Comment amener les belligérants à respecter ses clauses à la lettre ?

Nous en sommes actuellement aux vœux pieux. Le Président Ibrahim Boubacar Keïta dit « Faîtes-moi confiance » et  Mahamadou Djeri Maïga, représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) rappelle que « Il faut que chacun respecte ses engagements ». Nous pouvons cependant noter la promesse de la persistance de l'aide de la France dans le bon déroulement du processus de paix ainsi que de la présence constante de la diplomatie algérienne et le soutien de Ban Ki-Moon.

Ne nous faisons pas trop d'illusions tout de même, ce ne sont pas des forces extérieures même bienveillantes qui pourront réaliser la paix et la prospérité dans un conflit ancien et complexe mêlant tensions politiques, religieuses, territoriales et ethniques. Il existe cependant dans les accords des leviers rendant possibles, pour les belligérants, une plus grande facilité dans le respect de l'accord comme par exemple la création d'une force mixte de sécurité au nord avec la présence des combattants de la CMA ou la création d'assemblées régionales élues au suffrage universel.

Cependant si l'on peut légitimement croire que la Coordination des mouvements de l'Azawad prendra toutes dispositions pour assumer son rôle historique dans l'unité du Mali, on peut avoir des doutes sur la coopération des « bandes incontrôlées », irréductibles djihadistes ou narcotrafiquants  agissant dans l'immense zone sahélo-saharienne. Nous en concluons alors que l'utilité et l'influence stabilisatrice de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sont indispensables. Nous devons alors souhaiter que le personnel civil (au nombre de 943 personnes) chargé de l'aspect économique et social, dix fois moins nombreux malgré tout que le personnel militaire, soit en forte augmentation pour assurer la nécessaire pacification et sécurisation du pays.

"Seule la connaissance du terrain et le pragmatisme des militaires permettaient de réagir efficacement face au terrorisme islamiste"

Cette signature ne symbolise-t-elle pas aussi une victoire pour la France qui s’est résolument engagée - avec l’opération Serval - aux côtes des autorités maliennes dès le début de la crise pour combattre les groupes rebelles ?

Les changements politiques successifs depuis la mort du général de Gaulle et la non pérennisation des réseaux de ce que l'on nommait la « Françafrique » semblaient avoir amené une vision plus « idéaliste » de la politique africaine  de la France par le rappel systématique des « droits de l’homme » comme l'axe principal du «partenariat », et le souhait de la fin des interventions françaises remplacées par des actions de l’ONU ou des organisations régionales africaines.

Cependant, rapidement les responsables de la politique extérieure de la France ont constaté le désintérêt des pays africains et l'inertie de l'ONU. A ce moment, seule la connaissance du terrain et le pragmatisme des militaires permettaient de réagir efficacement face au terrorisme islamiste et d'une manière plus générale à la confusion politique et à la déstabilisation de cette partie du continent. C'est, en quelque sorte, faute de mieux et en mettant en veille l'élaboration d'une « nouvelle donne » pour l'Afrique que la France s'est trouvée contrainte à agir directement militairement.

On a pu constater alors l'apparition de nombreux problèmes à surmonter tant au plan de la politique intérieure, où se développait une espèce de tentation isolationniste, justifiée par le respect nouveau des principes édictés au début du quinquennat de François Hollande, ou au plan juridique, portant sur la légalité de l'intervention, ou au plan économique concernant les coûts importants de l’aide française au développement se cumulant avec le poids financier de la logistique militaire et évidemment diplomatique en gérant la coopération avec l'Algérie et le Tchad.

Nous pourrions bien évidemment concéder une « victoire de la France », mais il conviendrait mieux de parler de bataille gagnée dans une guerre qui sera longue et riche en rebondissements.

La faillite économique du Mali et de la Centrafrique, la lente émergence d'élites politiques stables, la longue reconstruction de l’administration et de l’armée, les incertitudes persistantes concernant les sécessions possibles du Nord-Mali ou de l’est de la Centrafrique sont les signes qui montrent que l’armée française est bien loin de se désengager de ces deux pays, comme l’ont montré dans le passé les opérations Épervier ou Serval remplacées par L'opération Barkhane et Licorne  remplacée par « les forces françaises en Côte d'Ivoire » (FFCI).

Ceux qui ont été traités de terroristes hier sont devenus des personnes fréquentables aujourd’hui. Selon vous, ne faut-il pas revoir les paradigmes européens de sécurité afin de donner des chances aux négociations dès le déclenchement d’une crise comme celle du Mali ?

C'est un principe universel que les ennemis d'hier deviennent - après un processus de paix - les amis d'aujourd'hui. On a vu en Afrique des situations dramatiques, que l'on pensait à tout jamais sources de violences, se résoudre de manière positive. Tout le monde garde en tête l'incroyable fin pacifique de l'apartheid en Afrique du Sud ou les réconciliations nationales au Rwanda et en Algérie après des troubles terriblement meurtriers.

Bien évidemment, il est souhaitable de traiter dès le début une crise mais concernant l'Afrique, et en particulier le Mali, force est de constater, et il est de bonne pédagogie que de se répéter, que c'est par l'impossibilité de trouver sur place une société civile suffisamment structurée et pacifiée ainsi que le constat de la lassitude des « négociateurs » étrangers que les Européens se sont sentis contraints d'avoir recours à la force militaire.

Finalement, le dialogue a eu raison des armes. Ne pensez-vous pas que l’expérience malienne peut servir au Nigeria pour mettre fin aux exactions de Boko Haram, en Somalie avec les Shebab et dans bien des régions du continent ? 

D'une certaine façon, nous pourrions dire que tout est toujours à recommencer. Si chacun considère qu'il existe des particularités très fortes et même des disparités en Europe pourquoi en serait-il autrement en Afrique ? Il y a des Afriques… Et de ce fait les références au Nigeria ou à la Somalie sont pertinentes.

Concernant la Somalie, les Shebab (qui sont environ 9000 hommes) sont issus d’une branche des Tribunaux islamiques qui ont contrôlé pendant six mois en 2006 le centre et le sud du pays, dont la capitale Mogadiscio, avant d’en être délogés par des troupes éthiopiennes. Ce sont typiquement des soldats perdus. Sachant que leur victoire (l’application de la charia) est improbable, ils pratiquent donc la fuite en avant entre piraterie et mercenariat de sécurité auprès des milieux d'affaires.

Le cas du Nigeria est fortement différent. Si les objectifs de Boko Haram ne sont pas si différents que ceux des Shebab (tel que tous les djihadistes), l’application de la charia dans une vingtaine de villes a provoqué plus de 1,5 millions de déplacés. Fondé sur le terreau d’un antagonisme historique entre un Nord désertique et un Sud plus riche, elle a pris appui idéologiquement sur le rigorisme des Talibans, puis sur l’Etat islamique. Il en ressort donc que Boko Haram tient, à la fois, de la secte et du mouvement social. Sectaire par son intransigeance religieuse, son culte du chef, ses techniques d’endoctrinement, son intolérance à l’égard des autres musulmans, la secte tue pour tuer. Ce qui est intéressant, c’est là aussi, d’une manière objective, de constater cette façon peu élaborée au niveau doctrinal de se souder mais très structurée d’un point de vue ethnique et mafieux.

En réalité les « djihadistes » passent des alliances ponctuelles apparemment religieuses, mais veulent surtout durer en cumulant contrebande, dons de certaines riches personnalités du Golfe et aumône de groupes plus organisés du Moyen-Orient comme Daesh aujourd’hui. L’Islam peut être aussi le ciment religieux comme le christianisme est rassembleur pour la Mafia italienne. On voit beaucoup d’idéologie là où souvent seul le crime est de mise.

"La France et l’Occident ne peuvent se désintéresser de l’Afrique qui est leur profondeur stratégique”

En tant que spécialiste des questions géopolitiques, quelles leçons peut-on tirer de la résolution pacifique de la crise malienne ?

La résolution pacifique que nous souhaitons durable a été possible en trois étapes : Tout d’abord une inévitable intervention militaire de forte intensité en étroite collaboration avec des forces et des diplomaties africaines, puis la mise en œuvre d’une aide humanitaire pendant ou après le conflit, enfin la prise de conscience par les populations et les élites dirigeantes d’un besoin de plus d’État régalien ou de quelque chose de ce type qui se substitue à des régimes ou des milices qui n’ont incarné jusqu’ici que des systèmes prédateurs.

Quelles réponses donnez-vous à ceux qui pensent que les crises sont expressément déclenchées par les puissances occidentales à des fins géopolitiques stratégiques, voire mercantilistes ?

Les crises font parties de la vie des individus, des peuples et des nations. Si nous remontons au fin fond de l’histoire humaine et du monde antique, nous y voyons des séries ininterrompues de conflits civils, de guerres, de bouleversements géopolitiques, d’irruptions et d’effondrements d’empire. Nous y voyons aussi des « retournements d’alliances » comme des réconciliations improbables. De tous temps il y a eu des pressions de peuples sur d’autres peuple ou des extensions de zones d’intérêts en dehors des métropoles strictement nationales. Alors …. S’agit-il de dire qu’aujourd’hui les puissances occidentales interviennent par pur humanisme ? Certes non, mais croire qu’elles déclenchent les crises seraient commettre une lourde erreur en oubliant que si la bonté ne mène pas le monde et que nous pouvons admettre que ce sont plutôt les puissances d’argent qui sont aux commande, il faut ne pas oublier que la finance et le commerce détestent l’instabilité. Nous dirons d’une manière diplomatique que «les intérêts européens et français en jeu se sont combinés avec l’appel au secours d’un pays central en Afrique de l’Ouest pour justifier pleinement l’intervention française ».

Quelque 200 000 ressortissants français vivent et travaillent en Afrique, où de très nombreuses entreprises françaises exercent leurs activités. La France et l’Occident ne peuvent donc se désintéresser de l’Afrique qui est, depuis des décennies, leur profondeur stratégique.

Avec 1,8 milliard d’habitants en 2050 (contre 250 millions en 1950), l'Afrique sera demain plus peuplée que l’Inde et la Chine. Elle recèle la plupart des ressources naturelles, désormais raréfiées, qui connaît un décollage économique certes inégal mais sans précédent, qui n’est plus seulement porté par l’envolée du cours des matières premières mais aussi par l’émergence d’une véritable classe moyenne.

La force du continent africain se trouve dans la jeunesse de sa population et la richesse de son patrimoine. Le « mercantilisme » existe lorsque une des deux puissances peut être exploitée à cause de la faiblesse des « savoirs » de l’autre. Tout le défi des deux côtés des grands ensembles continentaux est de travailler au partage, non seulement des richesses, mais aussi et surtout des connaissances. C’est par le développement de l’éducation et de l’enseignement que le fossé se réduira entre les populations africaines et occidentales. Chacun y gagnera et c’est pourquoi nous devons travailler en Occident, et en France tout particulièrement, compte tenu des liens indéfectibles qui nous unissent au développement et à l’exportation de nos structures éducatives représentées par nos « grandes écoles ». Ce sera, et c’est déjà, le meilleur gage d’une coexistence pacifique et pacifiée

Quel est, pour vous, la véritable signification du mot “Djihad” ?

Sans doute sommes-nous dans une période de grande violence donc de grande confusion. Certains abusent du mot “djihad” et de ses dérivés. Nous nous devons de chercher et préciser le sens des mots car les mots sont la chair et le sang de la spécificité humaine. Le mot “Djihad” ne signifie pas « Guerre Sainte ». La « Guerre Sainte » en langue Arabe serait « El Harb el Moukadassa » et il n’y a aucune mention dans le Coran de termes pareils. Le mot “Djihad” prescrit à l’être humain de lutter et de faire des efforts constants afin de demeurer dans le droit chemin. Pour le Coran, l’islam interdit strictement aux musulmans d’être les initiateurs de la guerre. Quand un pays musulman est envahi, c’est qu’il a épuisé toutes formes de diplomatie. La diplomatie est une forme des plus élevées du “djihad”, afin d’éviter la perte de vies humaines : « C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. » (Coran Sourate AL-MA-IDAH 5:32).

Ce n’est que par l’étude et la culture que la désintoxication du fanatisme et de l’ignorance se fera. A chacun d’entre nous, en conscience, d’établir les fondements d’une société qui rend la transcendance, le respect mutuel et le partage possibles. Tant que l’action la plus visible sera celle de l’intervention militaire, on peut estimer que l’objectif complet et principal n’est pas encore atteint (exemple actuel : Irak, Afghanistan, Lybie), celui-ci serait un véritable travail de co-production, de développement. Cela suppose de favoriser une répartition plus acceptable des richesses, et des politiques migratoires un peu plus concertées et humanistes.

Clément Yao

COMMENTAIRES