Le 25 Avril marque la journée internationale de lutte contre le paludisme. Cette année, l’événement a été célébré sur l’esplanade de l’Hôtel de ville de Paris en présence de plusieurs Premières Dames, d’artistes et de footballeurs. Reportage.

Par Herika Ouraga

Le hashtag a fait le tour des réseaux sociaux. Sur Facebook, Instagram et Snapchat, #Zéro Palu, je m’engage, lancé début février 2019, a été relayé par des milliers d’internautes. En fait, le slogan « Zéro Palu, je m’engage ! » était, en réalité, le thème général de la journée mondiale de lutte contre le paludisme organisée cette année en France Place de l’Hôtel de Paris, le 25 Avril dernier, par RBM Partnership, la mairie de Paris et l’association Esprit d’Ebène fondée par le franco-malien et mauritanien Mams Yaffa.

La célèbre Place de l’Hôtel de ville a refusé du monde le 25 Avril. Les populations, venues des arrondissements de Paris, d’Ile-de-France et de plusieurs autres pays d’Europe ont répondu présent à l’appel des organisateurs. Le paludisme est en effet considéré comme l’une des maladies les plus anciennes et mortelles. La nécessité d’être informé sur les dangers de ce fléau est devenue primordiale. Car la maladie tue 435 000 personnes par an en Afrique, un enfant en meurt toutes les deux minutes, la moitié du monde y est exposée et  90% des cas sont recensés sur le Continent. « Au total, nous avons dix pays africains où le taux de paludisme est  élevé. Dans la zone francophone, le Cameroun, la RDC, le Mali, le Niger et le Burkina Faso restent les pays les plus touchés », souligne Mams Yaffa, fondateur d’Esprit d’Ebène.

L’événement du 25 Avril a été marqué par la présence de plusieurs officiels et notamment des Premières Dames d’Haiti, Martine Moise et du Niger, Aissata Issoufou. « Le paludisme fait beaucoup de dégâts. Il y avait, à l’époque, un cimetière pour enfants. Maintenant, avec la chimio-prévention, ce cimetière a disparu. C’est pour dire à quel point les résultats sont visibles », se réjouit Mme Aissata Issoufou, la première Dame du Niger.

De nouveaux traitements et vaccins

Les avancées en matière de traitement de paludisme ont effectivement évolué. De nos jours, il existe plusieurs remèdes pour en guérir. « On soigne le paludisme en utilisant les moustiquaires imprégnées. Il y a aussi la pulvérisation intra et extra domiciliaire... Des médicaments sont également présents sur le marché pour arrêter les crises de palu. Vous avez un traitement qui permet de stopper la maladie au bout de 72 heures. On y a accès sur le continent et dans d’autres sphères », précise Mams Yaffa.

Le 30 Avril 2019, un vaccin mondial contre le paludisme a été lancé au Ghana. Il s’agit du deuxième vaccin trouvé en Afrique, en l’espace d’une semaine, après celui du Malawi. « Aujourd’hui, la recherche a évolué. On a un vaccin qui tourne autour de 50 à 60% d’efficacité… », ajoute Mams, le responsable de l’association de la Goutte d’Or.

La campagne « Zéro Palu, je m’engage » sur l’esplanade de l’Hôtel de Ville de Paris, bien que préventive, a été également ponctuée par des prestations d’artistes, des défilés de mode des créatrices Lakamiss et Liputa Swagga et des matchs de football.

Les artistes Safari, Noella, La Mess, Belike Pharao, La Bo Gang, Mallaury, Taleb Baltimore, Ben L’Oncle Soul… ont égayé le public parisien par des prestations spectaculaires.

Bien avant le show artistique, l’équipe des journalistes sportifs conduite par Lassana Kamara était opposée aux anciens joueurs du championnat français tels que Frédéric Piquionne, Fabrice Pancrate ou encore Luc Sonor. Victoire des « anciens » footballeurs par 6 buts à 5.