Polititia (Africa 24) : La Côte d'Ivoire à nouveau frappée par un attentat djihadistes, situation d'insécurité qui fait craindre l'extension de la menace terroristes aux Etats côtiers.


Des élections présidentielles vont se tenir dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger (…) se préparent à élire ou à renouveler le mandat de leurs dirigeants. Les événements récents ont montré que ces pays ouest-africains sont confrontés à plusieurs défis majeurs dans la consolidation de la qualité de leurs processus électoraux. Les symptômes courants de ce déficit en matière électorale sont très nombreux. On pourrait en citer quelques-uns :

-          Les élections irrégulières et/ou inéquitables

-          Le non-respect de l’état de droit et les violations de facto des libertés civiles

-          La persistance de la corruption et la fraude électorales

-          La persistance des risques électoraux et la violence connexe ou l’instabilité sociopolitique dans les pays de la région.

-          La mobilisation sectaire, l’intimidation et la violence électorale dans certains pays, qui sont devenus des facteurs déclencheurs de conflit, comme en Côte d’Ivoire ou en Guinée Conakry

-          Les faiblesses du constitutionnalisme et l’absence de l’état de droit (notamment la persistance des changements anticonstitutionnels de gouvernement, le refus de respecter les règles constitutionnelles limitant les mandats présidentiels et la réticence à quitter le pouvoir politique et à accepter l’alternance

-          Les difficultés dans la gestion de la diversité et de l’inclusion, surtout en ce qui concerne les jeunes et les populations rurales qui sont généralement sans emploi ou sous-employés

-          La faible participation politique des femmes et des jeunes (comme électeurs, candidats et dans le processus de prise de décision).

On observe que certains de ces défis ont conduit à des soulèvements populaires tels que la récente transition au Burkina Faso, la violence liée aux élections en Guinée Conakry ou encore la crise post-électorale en Côte d’Ivoire en 2010.

C’est tout naturellement qu’à chaque échéance électorale dans cette région du Continent, ces défis suscitent des inquiétudes.

A ces symptômes courants de ce déficit en matière électorale s’ajoute d’une part la montée en puissance de l'islam radical et à la menace terroriste. Les Etats de la bande saharo-saharienne font face à une recrudescence des attentats terroristes et à une atmosphère d’insécurité qui menace leur stabilité voire la démocratie, tout court.   

D’autre part, la pandémie du Coronavirus, constitue, de l’avis de beaucoup d’observateurs, une nouvelle menace de la stabilité de ces Etats africains déjà fragilisés par des crises sociopolitiques, économiques et militaires internes.

 

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