Quand l’art contemporain se rajeunit avec ArtTime

Quand l’art contemporain se rajeunit avec ArtTime

Alix et Guillaume, cofondateur d'ArtTime recevant le Prix du Meilleur entrepreneur africain de la diaspora africaine dans la catégorie "Art" lors des Delali Awards 2019 tenus au New-Yorker hôtel de New York. 


Guillaume Studer et Alix Panizzoli, les deux cofondateurs de la galerie ArtTime (spécialisée dans la diffusion et la promotion de l’art contemporain), donnent un sacré coup de jeune à ce milieu de l'art et de collectionneurs, jugé parfois un peu « vieillot ».

De notre envoyé spécial à Dakar (Sénégal) Clément Yao

Fraîchement sortis de l’Université avec la tête bien pleine, les deux associés montent leur affaire en 2015. Ils sont bardés de diplômes : Master à l’Institut Supérieur de Gestion de Paris en Programme Grandes Ecoles-Spécialité Entrepreneuriat, et échanges académiques à New York et à Shanghai. Sans oublier des programmes suivis à Harvard Business School en Disruptive Strategy pour Alix Panizzoli (âgée aujourd'hui de 24 ans) et en Sustainable Business Strategy pour Guillaume Studer (26 ans). Un jeune couple qui va tracer sa route dans le milieu de l'Art.

Alix a un grand avantage : la jeune femme a baigné toute sa jeunesse dans une milieu familial passionné par l'Art. Sa mère est experte en art contemporain et sa grand-mère spécialiste mondiale en gestion de faux et rédactrice de l’encyclopédie Larousse sur l’art. Quant à Guillaume Studer, jeune homme de bonne famille, il a grandi dans un environnement familial où les affaires n’ont pas de secret pour les parents. Alix et Guillaume forment donc le couple parfait pour se lancer dans cette aventure et un secteur d’activité dominé de longue date par une gérontocratie bourgeoise.

Le modèle économique

fut un choix judicieux

Le modèle économique fut un choix judicieux. Axé sur la vente en ligne, le modèle économique d’ArtTime a été un choix risqué mais judicieux. Celui d'exploiter une « niche » autour de l’art et de l’émergence d’une nouvelle classe sociale sur le Continent, faite de connaisseurs et collectionneurs pouvant s'offrir des tableaux ou des toiles qui ne sont pas à la portée de tous.

La société ArtTime apporte, en effet, une solution digitale de qualité aux artistes et aux acheteurs sur le marché de l’art à l’international. L’objectif, comme l’expliquent les promoteurs de ce beau projet, est de démocratiser et d’ouvrir, autant que faire se peut, le marché de l’art contemporain à tous, quel que soit le milieu social.

« Nous souhaitons conserver une proximité avec chaque artiste, et proposer une réelle solution d'intermédiation digitale de qualité autant aux clients qu'aux artistes. On propose un réel service d'accompagnement sur demande pour chaque client souhaitant commencer ou continuer une collection, et également pour toute entreprise souhaitant défiscaliser en achetant de l'art », expliquent-ils.

Aujourd’hui, la galerie ArtTime travaille sous contrat en tant qu’agent avec une cinquantaine d’artistes africains que la société encadre et bichonne pour leur donner une cote à l’international et l’opportunité d’être exposés par d’autres galeries partenaires.

Alliant business et social, ArtTime donne également la chance à de jeunes artistes encore en formation à l’Ecole des Beaux-Arts. La société les accompagne dans la gestion de leurs œuvres (ouverture de compte, tenue de comptabilité…), la commande de matériel de travail, notamment la peinture, les toiles, les châssis... C'est une vraie écurie où l’entreprise prend soin de ses protégés.

Cinq années après sa création, le moins qu’on puisse dire, c’est que ArtTime s’est déjà taillée une belle réputation et une solide notoriété dans le milieu très fermé de l’art où seuls les connaisseurs savent jugés de la valeur d’une œuvre proposée sur un marché non seulement sélectif mais très concurrentiel. A chaque vernissage sur le Continent et dans le reste du monde, les expositions de la galerie ArtTime attire de plus en plus d’amateurs, de professionnels et de collectionneurs venant du monde entier. « Les gens ont commencé à nous faire confiance », conclut Guillaume Studer. En 2019, Alix et Guillaume, cofondateur d'ArtTime, avaitent reçu le Prix du Meilleur entrepreneur africain de la diaspora africaine dans la catégorie "Art" lors des Delali Awards au New-Yorker hôtel de New York, 

Après le Sénégal, le Maroc et l’Afrique du Sud pourraient être les prochaines étapes des nouvelles expositions de l’artiste américain JonOne que compte organiser ArtTime.

Clément Yao

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