Salon International de l'Agriculture Le Terminal Pêche du Port Autonome d’Abidjan confirme sa place de leader en Afrique de l'Ouest

Salon International de l'Agriculture Le Terminal Pêche du Port Autonome d’Abidjan confirme sa place de leader en Afrique de l'Ouest

La rencontre organisée par la filière Pêche du Port Autonome d’Abidjan au SIA 2020 a permis de connaître les secteurs qui favorisent l’emploi des jeunes et de mettre en lumière les belles performances de cet établissement public ivoirien.

Par Herika Ouraga

C’était sans nul doute l’une des conférences les plus attendues au Stand de la Côte d’Ivoire (au Hall 5 du Parc d’exposition de la Porte de Versailles), lors de ce 57ème Salon International de l’Agriculture (SIA) 2020 à Paris.  « Terminal à Pêche d’Abidjan, quelles opportunités d’Affaires ? ». Tel était le thème de cette rencontre organisée par le Secteur Pêche du Port Autonome d’Abidjan (PAA) le 28 février à l’Espace dédié à la Côte d’Ivoire au SIA.

Devant un parterre d’invités, Bamoussa Ouattara, le conférencier, a salué la présence des participants avant de féliciter les organisateurs de ce prestigieux Salon. « Nous sommes là pour le Port Autonome d’Abidjan, principalement le Port de Pêche. Mais avant toute chose, je voudrais vous remercier d’être venus nombreux. Je tiens aussi à féliciter nos invités de marque présents… », a lancé Bamoussa Ouattara, directeur du Terminal à Pêche du Port Autonome de la capitale économique ivoirienne.

On ne le dira jamais assez, le Port Autonome d’Abidjan est la référence sur toute la côte ouest-africaine. Son objectif principal : exploiter, gérer et promouvoir ses installations portuaires à son siège d’Abidjan Treichville. Inauguré le 5 février 1951 par François Mitterrand, alors ministre de la France d’Outre-Mer, ce célèbre Port de commerce est classé deuxième dans toute l’Afrique après celui de Durban, en Afrique du Sud, et devant les ports de Lagos au Nigéria et de Dakar au Sénégal.

Avec un tirant d’eau de 11,50 mètres, il contribue à l’évolution des produits, fait la coordination en sécurisant les biens des personnes et planifie le développement des infrastructures. « Comme infrastructures, nous avons le port régional d’Abidjan avec environ 1860 hectares de terrain et 15 hectares d’entrepôts de stockage humains… », a précisé Bamoussa Ouattara.

C'est le premier port thonier en Afrique

Si le Port Autonome d’Abidjan est dynamique et produit de bons résultats, c’est en grande partie grâce au Terminal Pêche. Ce secteur s’étend sur une superficie d’environ 207.000 m2 sous douane et 80.000 m2 hors taxes douanières. En réalité, plusieurs acteurs participent au développement de ce Terminal. Parmi eux, on peut citer entre autres les consignataires, les manutentionnaires, les exportateurs, les mareyeurs ou encore les ramendeurs. Ces secteurs clé du Terminal Pêche permettent au Port d’Abidjan d’assurer l’économie de la Côte d’Ivoire en s’appuyant sur l’apport des investisseurs.

« Le port se doit de favoriser des activités économiques en envoyant des investissements pour nos infrastructures… On crée les conditions pour que les opérateurs économiques viennent s’installer au pays. Et leurs activités engendrent une plus-value pour notre économie », souligne le conférencier.

Hormis le rôle essentiel des investisseurs dans le Terminal Pêche, ce secteur est aussi  favorable à l’emploi des jeunes. En effet, les bureaux de placement de la main d’œuvre pour la manutention des navires de la pêche locale emploient 140 jeunes par an à travers les 7 navires que ces PME accostent par jour. « Tous ces acteurs font de la pêche sous locale… Nous avons au total 57 navires de transport local », indique Monsieur le directeur, Bamoussa Ouattara.

La présence de grandes entreprises de Thon comme la société française Soli (10.000 tonnes par an), BPE (6.000 tonnes par an) ou encore MBCI (12.000 tonnes par an) sur le Port est un véritable atout pour le renforcement de cette main d’œuvre.

Pour rappel, Abidjan est le premier port thonier en Afrique avec 35.000 emplois indirects et 13.000 emplois directs avec le thon. La filière, essentiellement réservée à l’exportation, est destinée à la production des conserves. Le produit est exporté en grande partie vers l’Union européenne et la Chine.

Pour le prochain Salon de l’Agriculture à Paris, le directeur Bamoussa Ouattara promet d’ouvrir un stand de « Garba » ; ce célèbre plat ivoirien composé d’Attiéké (couscous de manioc) et de « faux thon ».

Herika Ouraga

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