L’Afrique n’est pas au rendez-vous de l’exposition de la 54ème édition du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace (SIAE) qui a ouvert ses portes ce lundi 19 juin au Bourget, en région parisienne, car en termes d’inventions et d’innovations technologiques dans ce domaine, le Continent noir, à l’exception de l’Afrique du Sud, n’a encore rien à proposer.  

Pourtant les métaux rares et autres minerais comme la bauxite, le zinc, le cuivre qui servent à faire les alliages et matériaux composites utilisés pour fabriquer les aéronefs sont pour la plupart extraits du sous-sol africain. Un paradoxe que certains pays cherchent à corriger. C’est le cas de l’Afrique du Sud qui avait effectué son premier vol d’essai de son avion militaire en octobre 2014. Cet appareil fabriqué par deux firmes aéronautiques du pays des "Bafana, Bafana" reste modeste face à ses concurrents.   

Cela dit, le SIAE est le plus gros marché international et le rendez-vous à ne pas manquer par les acteurs de l’industrie mondiale de ce secteur rivalisant d’innovations pour faire de bonnes affaires. A cette édition vendue six mois avant son ouverture, ce sont 2 453 exposants issus de 49 pays qui ont répondu présents. Le SIAE accueillera sur ses 125 000 m2, 139 840 visiteurs professionnels issus de 185 pays dont à peine 1,3 % venus d’Afrique et 176 630 visiteurs grand public selon les organisateurs. 

Parlant de bonnes affaires, Airbus vient de signer une commande historique de 500 monocouloirs par la low cost indienne IndiGo dès la première journée de l’ouverture dudit salon dont les quatre premiers jours sont consacrés aux professionnels. Un très bon signe pour le constructeur franco-allemand qui prend une large avance sur son concurrent américain Boeing.