Côte d’Ivoire : En cas de renoncement à un 4e mandat, qui pour succéder à Alassane Ouattara ?
Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire, suscite de nombreuses interrogations concernant ses intentions politiques pour un éventuel quatrième mandat. Avant qu’il ne se prononce, sa succession affute les armes au sein de son parti.
Élu pour la première fois en 2010, Alassane Ouattara a été réélu en 2015 puis 2020. Son mandat actuel se termine en 2025, et la question de sa candidature future est au cœur des débats politiques.
D'un côté, ses partisans soulignent la stabilité économique et politique qu'il a apportée au pays depuis son arrivée au pouvoir. Ils estiment qu'une continuité dans le leadership pourrait être bénéfique pour maintenir le cap de développement et de paix.
De l'autre côté, une partie de l'opposition et certains citoyens s'inquiètent de la concentration du pouvoir et des conséquences d'une prolongation de son mandat. Ils rappellent que la Constitution ivoirienne limite le nombre de mandats à deux, mais Ouattara a déjà modifié la Constitution en 2016, ce qui a ouvert la voie à des interprétations sur sa possibilité de se représenter.
Le contexte politique en Côte d'Ivoire est également marqué par des tensions, des rivalités politiques et des préoccupations concernant l'unité nationale. La question de savoir si Ouattara va briguer un quatrième mandat dépendra de divers facteurs, notamment de l'évolution de la situation politique, de la pression de l'opinion publique et de la dynamique au sein de son parti.
Pour l’instant, il n’a pas officiellement annoncé sa candidature, mais les spéculations continuent d’enflammer les discussions politiques dans le pays. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer son avenir politique et celui de la Côte d'Ivoire.
La question de la succession d'Alassane Ouattara
Au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) la question de sa succession est un sujet de débat important en Côte d'Ivoire, surtout à l'approche des prochaines élections. Ouattara, qui a été à la tête du pays depuis 2010, a exprimé des intentions de préparer une transition au sein de son parti.
Plusieurs figures émergent comme possibles successeurs. Parmi elles, on retrouve entre autres Tiemoko Meyliet Koné, le vice-président de la République, un acteur important du RHDP. Sa connaissance des affaires économiques et son rôle dans la gestion des affaires de l'État en font un prétendant crédible.
Il y a ensuite Adama Bictogo. En tant que président de l'Assemblée nationale, il a une position clé dans le paysage politique ivoirien. Sa proximité avec Ouattara et son expérience législative pourraient le positionner comme un candidat potentiel.
Dans ce casting, une femme qui a été une militante de la première heure sort du lot. Il s’agit de Kandia Camara. L’ancienne ministre de l'Éducation nationale et actuelle présidente du Sénat est une figure féminine influente au sein du parti. Son engagement politique et sa popularité pourraient jouer en sa faveur.
Enfin sur cette shortlist des prétendants, on pourrait citer aussi Patrick Achi, un transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ancien allié du RHDP aujourd’hui dans l’opposition. L’ancien locataire de la Primature est considéré comme un proche de Ouattara. Bien qu’expatrié aux États-Unis pour un poste d’enseignant-chercheur invité à l’université d’Harvard dans le Massachusetts pour un contrat à durée déterminée de six mois, son expérience en tant qu’ancien chef du gouvernement et sa connaissance des rouages de l'État en font un candidat sérieux pour prendre la tête du RHDP.
En somme, la succession au sein du RHDP dépendra également de la capacité de ces leaders à rassembler les différentes factions du parti et à maintenir l'unité dans un contexte politique parfois tendu. Les discussions sur la succession d'Ouattara devraient s'intensifier à mesure que les élections approchent, et il sera intéressant de voir comment le RHDP naviguera dans cette période de transition.
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