Alafé Wakili, Dg de l'Intelligent d'Abidjan : « La grande presse se doit d'innover en permanence »
Alafé Wakili, Directeur général du groupe Socef-NTIC éditeur de l'Intelligent d'Abidjan
Lancé le 3 septembre 2003 par Alafé Wakili, « L'Intelligent d'Abidjan » fête ce week-end au Sofitel Ivoire ses quinze ans d'existance. Avec l'organisation ce vendredi du 1er Abidjan Forum Médias (AMF) et un grand dîner de gala réunissant le « Tout Abidjan » et plus de 600 invités. Avant un grand concert de l'Héritier Watanabé. Interview d'un véritable patron de presse qui ne manque pas de projets.
Propos recueillis à Abidjan par Bruno FANUCCHI
Vous fêtez ce week-end en grandes pompes à Abidjan, et en présence de plusieurs ministres, les 15 ans du quotidien que vous avez fondé et qui est aujourd'hui un journal reconnu et respecté en Côte d'Ivoire et bien au-delà. Cet anniversaire, c'est donc un petit événement à Abidjan ?
Alafé Wakili -
Il s'agit, pour nous, d'interpeller sur notre long parcours, mais également de remercier tous nos partenaires. Grâce à ce Forum sur les médias, dont nous prenons l'initiative, il s'agit aussi de susciter la réflexion sur la liberté de la presse et d'imaginer la suite de l'aventure en créant les conditions nécessaires pour faire encore 10, 15 ans ou 20 ans en assurer notre stabilité économique sur une longue période au service de l'information de nos compatriotes.
Quel est l'objectif de ce Forum ?
Toutes ces festivités commencent en effet par l'Abidjan Media Forum (AMF) consacré aux questions de presse et où seront présents de nombreux confrères de talent qui se veulent journalistes jusqu'au bout et un certain nombre d'entrepreneurs culturels pour nous ouvrir à la société civile. Deux panels seront organisés : le premier sur le thème « La liberté de la presse face aux enjeux de la rentablité économique et du développement durable» animé et modéré par Alain Foka de RFI, le second aura pour thème : « Y a-t-il une vie après le journalisme ? » avec la participation de plusieurs anciens DG de « Fraternité Matin » comme Zio Moussa, Honorat Degneda ou Alfred Dan Moussa, aujourd'hui directeur de l'ISTC (Institut des Sciences et Techniques de la Communication). C'est une grande première que nous voulons réussir avant de péréniser ce Forum dont nous pourrions organiser une édition ici tous les ans ou tous les deux ans.
Cet anniversaire, vous l'avez déjà fêté en mars à Paris puis en mai à New York...
Car nous y avons de nombreux lecteurs. Cétait déjà pour les remercier, les honorer et leur exprimer notre reconnaisance. Puis également pour les mobiliser pour nos prochaines étapes. Tout cela fut positif et a permis que vous soyez nombreux à participer à cette grande célébration d'Abidjan.
« Nous rêvons de lancer demain L'Intelligent
de Paris ou L'Intelligent de Ouaga »
Quelles sont précisément les prochaines étapes du développement de votre groupe de presse ?
Au début, « L'Intelligent d'Abidjan » ce n'était qu'un quotidien se voulant bien informé et anti-conformiste, puis nous avons créé il y a quatre ans une agence de presse Afrikipress.... puis nous sommes en train de développer la version numérique du journal avec de nombreuses applications qui améliorera considérablement notre site actuel. Sans oublier de renforcer la version papier à laquelle nous sommes très attachés. Avec l'amélioration des contenus, la collaboration avec des médias étrangers et le renforcement de partenariats comme avec votre site de L'Afrique Aujourd'hui. Puis nous rêvons maintenant d'exporter notre vision et notre modèle de presse en lançant demain « L'Intelligent de Paris » ou « L'Intelligent de Ouaga ». Car la presse se doit d'innover en permanence.
Mais la fête ne serait pas complète sans un grand concert à Abidjan...
Un grand concert est en effet prévu avec l'artiste l'Héritier Watanabé et de nombreux artistes musiciens ivoiriens se produiront pour nous ce samedi au Palais de la Culture de Treichville, où nous attendons plusieurs milliers de personnes. Ce sera un très beau plateau à ne surtout pas manquer. Cela va être une grande fête populaire, qui nous permettra de communier ensemble, après le dîner de gala où seront remis de nombreus diplômes et distinctions.
A lire également l'interview d'Alafé Wakili parue dans Paris Match-Afrique : www.parismatch.com
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